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Après la débâcle en Afghanistan, quel bouclier américain ?

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Après la débâcle en Afghanistan, quel bouclier américain ?

 

Après la débâcle en Afghanistan, la présence américaine amène des pays notamment  d’Asie à s’interroger sur leur dépendance vis-à-vis des Etats-Unis.

(Article du monde, extrait)

 


L’onde de choc de la débâcle américaine amène pourtant des pays notamment d’Asie à s’interroger sur leur dépendance envers les Etats-Unis, qui s’avère une garantie de sécurité insuffisante s’ils ne disposent pas eux-mêmes de capacités pour se défendre et, surtout, s’ils ne se ménagent pas d’autres options que le suivisme. C’est moins la fiabilité de l’engagement américain que les décisions unilatérales de Washington qui inquiètent Séoul et Tokyo.

Des raisons durables à la présence américaine en Corée du Sud et au Japon écartent l’hypothèse d’un retrait : la guerre de Corée, suspendue à un simple armistice en 1953 – ce qui en fait le plus long conflit où sont impliqués les Etats-Unis –, et la menace nucléaire du Nord, qui dispose désormais de capacités intercontinentales. Le Japon, lui, reste la « clé du Pacifique » pour contenir la Chine, comme au moment de la guerre froide.

Vu de Séoul et de Tokyo, le retour des talibans à Kaboul ne suscite pas les mêmes inquiétudes qu’aux Etats-Unis et en Europe sur la résurgence d’un foyer terroriste : « Contrairement aux puissances occidentales, la Corée du Sud n’a pas d’intérêt stratégique en Afghanistan », estime Ku Mi-seon, de l’université de l’Ohio (Etats-Unis). Pour Masayuki Tadokoro, de l’université Keio, à Tokyo, « le Japon n’ayant jamais été une cible du terrorisme islamiste, le retour au pouvoir des talibans n’a pas d’implications géopolitiques pour Tokyo, sinon par son effet sur les relations entre la Chine et les Etats-Unis ».

Au lendemain d’une autre défaite des Etats-Unis – la chute de Saigon, en 1975, au terme de la guerre du Vietnam –, la Corée du Sud et le Japon, qui avaient été les bases arrière de l’offensive américaine, avaient cherché à rebattre les cartes. Le président sud-coréen, Park Chung-hee, avait lancé un programme clandestin d’armement nucléaire – auquel Washington mit le holà – et le Japon avait ouvert le spectre de sa diplomatie en signant, en 1978, un traité de paix et d’amitié avec la Chine, après avoir normalisé les relations entre les deux pays en 1972.


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